Mer de Weddell et Cercle polaire antarctique - Croisière expédition Antarctique - Cercle polaire - Ile Eléphant - Crystal Sound

Vol au départ de Paris à destination de Buenos Aires. Arrivée dans la capitale argentine. Accueil par notre correspondant, transfert vers votre hôtel.

Transfert vers l'aéroport de Buenos Aires et enregistrement pour votre vol à destination d'Ushuaia, en Terre de Feu. Arrivée, transfert libre vers votre hôtel.

Profitez de ce temps libre dans la capitale de la Terre de Feu, l'occasion de découvrir la ville et son ancien bagne ou de visiter le parc national Lapataia. Embarquement en fin d'après-midi. Votre voyage commence là où le monde s’arrête. 

Le passage de Drake vous met tout de suite dans le rythme : vents puissants, houle imprévisible, brises salées. Vous ressentez ce que les premiers explorateurs ont affronté. L’aventure commence. En franchissant la convergence antarctique, vous entrez dans une autre zone : celle des eaux froides, riches, vivantes. Les oiseaux marins vous accompagnent – albatros errants, pétrels, fulmars, océanites. Peut-être même qu'un rorqual commun surgira dans les embruns.

Vous suivez maintenant l’itinéraire de l’expédition de Sir Ernest Shackleton, lors de sa tentative de traversée du continent antarctique par le pôle Sud. Après que son navire, l’Endurance, a été pris dans les glaces et broyé par la banquise, Shackleton et ses hommes trouvent refuge sur l’île Éléphant. Shackleton repart alors en mer avec un canot ponté, accompagné de cinq hommes, en direction de la Géorgie du Sud. Son objectif : trouver du secours et sauver les 22 naufragés restés sur l’île. Un sauvetage légendaire, qui durera plus de quatre mois.

Si les conditions le permettent, vous débarquez à Point Wild, là où l’équipage s’est abrité. En voyant l’île se dessiner à l’horizon, après une longue navigation, impossible de ne pas ressentir la force de cette histoire. Les conditions sur l'île sont difficiles. Le littoral est principalement composé de roches verticales et de falaises de glace fortement exposées aux éléments. Vous êtes là. En immersion. Sur les traces d’un exploit.

Vous entrez dans une zone rarement visitée : la mer de Weddell. Ici, tout est mouvant. La glace impose ses règles. L’itinéraire se dessine au jour le jour, en fonction des conditions. Cap vers le golfe Erebus et Terror, entre banquise australe et reliefs minéraux. Si les glaces le permettent, vous explorez Beak Island et Devil Island. Des paysages puissants, isolés, figés par le froid.  Chaque virée en bateau pneumatique est un défi. Chaque débarquement, une avancée.

Puis, navigation vers l’île de Vega. Un territoire brut, balayé par les vents, où la nature se montre dans sa forme la plus sauvage. C’est ici qu’a été découvert le fossile d’un oiseau du Crétacé, nommé Vegavis en hommage au site. Une trace rare, témoin d’un passé lointain, dans un décor radical.

Vous poursuivez la navigation sur le versant ouest de la péninsule antarctique, dans le détroit d’Orléans. Les eaux sont plus ouvertes, les ciels plus changeants. Ici, les baleines à bosse et les orques sont souvent visibles. Le souffle surgit, la nageoire fend l’eau. L’instant est brut, vivant.
Cap ensuite vers le port de Mikkelsen. Le silence n’est troublé que par les cris des manchots papous. Leur colonie s’étend sur les rochers, animée et curieuse, comme un théâtre vivant de nature. Ce site, cartographié pour la première fois par Jean-Baptiste Charcot, porte le nom d’un officier de l’expédition chilienne de 1952 — un hommage discret à ceux qui ont ouvert la voie. Un lieu de mémoire, de science, de vie sauvage.

Le canal Lemaire s’ouvre devant vous comme une faille dans le monde. Vous glissez dans ce couloir étroit, entre ciel et mer, où chaque reflet semble vous interroger. C’est un passage initiatique, une mise à l’épreuve douce, où l’immensité vous enveloppe.

Puis, au détour d’un promontoire, Port Charcot apparaît. Un cairn solitaire, posé là par les hommes de l’expédition française de 1903–1905, résiste au temps. Il ne dit rien, mais il raconte tout : la bravoure, l’isolement, la quête de sens. Vous êtes là, à quelques mètres de cette mémoire figée dans la pierre.

L’après-midi, vous rejoignez l’île Petermann. Les oiseaux vous accueillent dans un tumulte de cris : pétrels, cormorans, manchots papous… chacun occupe son espace, chacun défend son monde. Vous êtes spectateur d’un ballet sauvage, mais aussi invité à ressentir, à ralentir. Les phoques léopards vous observent, les phoques crabiers se prélassent, et parfois, un souffle vous surprend : petit rorqual, baleine à bosse, présence furtive mais bouleversante.

À 66°33′S, vous franchissez une frontière invisible, mais profondément symbolique. Puis, vous pénétrez dans le Crystal Sound, un chenal étroit bordé par les glaciers, entre la partie sud des îles Biscoe et la côte de la Terre Graham. Son nom n’est pas anodin : cette zone fut autrefois un terrain d’étude pour les scientifiques, qui y menaient des recherches sur les cristaux de glace. Aujourd’hui encore, les formes géométriques des icebergs semblent défier la logique, comme si la nature elle-même expérimentait la beauté.

Débarquement sur l'île Detaille. Découverte par Charcot, elle abritait autrefois une station de recherche britannique, aujourd’hui classée monument historique. Une grande colonie de manchots Adélie anime les lieux. À cette période de l’année, les juvéniles s’élancent maladroitement dans l’eau, s’exerçant à la nage comme s’ils apprenaient à voler. 

Vous atteignez les îles Yalour, un archipel discret, presque effacé sur les cartes. La majorité des îlots ne sont que des rochers isolés, battus par les vents et le ressac. Les manchots Adélie règnent ici en maîtres, fidèles à leur territoire. Quelques manchots papous, parmi les plus méridionaux du monde, partagent ce bout de roche avec eux. Mais ce qui frappe, c’est la résilience végétale. Sur les roches, de petites plaques de lichen barbu et crustacé s’accrochent à la pierre : xanthoria, buellia, caloplaca, usnea… des noms presque secrets, qui racontent une autre forme de conquête. Sous vos pas, de vastes lits de mousse s’étendent, et çà et là, vous apercevez quelques touffes de Deschampsia antarctica, cette herbe à poils qui pousse là où presque rien ne pousse. Vous êtes au cœur d’un écosystème minuscule et puissant. Vous apprenez à voir l’invisible.

Vous faites vos adieux à ce continent surprenant dans le décor silencieux des îles Melchior. Une dernière sortie, un dernier regard sur les glaces, les reflets, les animaux qui peuplent ce monde à part. Puis vient le moment de reprendre la mer, cap vers le passage de Drake.
Deux journées de navigation vous attendent, rythmées par le roulis, et une nostalgie étrange. Vous traversez l’un des océans les plus redoutés du globe, mais cette fois avec une force nouvelle. Enfin, la Terre de Feu se dessine à l’horizon. Vous glissez dans le canal de Beagle, entre les montagnes et les brumes, comme si la nature vous raccompagnait doucement vers le monde des hommes.

Toute aventure, aussi grandiose soit-elle, a une fin. Débarquement à Ushuaia en début de matinée.

Transfert libre jusqu’à l'aéroport pour votre vol de retour vers Buenos Aires, puis Paris.

A noter : En fonction des horaires de vols de la compagnie au retour, une nuit supplémentaire (non incluse) à Buenos Aires peut être à prévoir, décalant ainsi l'arrivée en France d'un jour de plus par rapport au programme.

Nuit en vol et arrivée à Paris.