Pôles, le magazine par Grand Nord Grand Large

Une fin d’année polaire

Stéphane Niveau
Une fin d’année polaire

La fin de l’année approche, notre hémisphère se refroidit et pourtant la Terre, sur son trajet céleste, approche de sa plus courte distance au soleil, matérialisée par le solstice d’hiver du 22 décembre. Les sapins de Noël sont décorés, la liste des cadeaux déjà envoyée au Père Noel.

Cette période de fin d'année est aussi l'occasion de ressortir nos images d'Epinal montrant des ours polaires, des rennes (décorés ou non), des manchots avec bonnet et cache-col, des iglous, des Lapons rendant visite à leurs voisins.

Les régions polaires fascinent autant les adultes que leurs chères têtes blondes. Leurs ours en peluche entretiennent une proximité personnelle avec ces régions, semant quelques fois la confusion d'ailleurs sur leur répartition géographique : ours polaires, nord ou sud ? Même problématique pour les manchots et les pingouins !

Une sieste pour les ours polaires - ©Annaëlle Salmon

La littérature jeunesse de cette fin d'année est prolixe, nous montrant des aventures se passant aussi bien au pôle Nord qu'au pôle Sud. Les Inuits sont toujours représentés tel que Paul-Emile Victor les découvrit pour la première fois en 1934. Apoutsiak, livre jeunesse de l'explorateur jurassien, de son vrai nom Paul-Eugène Victor, est toujours édité aux albums du Père Castor (Flammarion). Cette fin d'année est l'occasion pour les parents d'essayer de retrouver l'original perdu au grenier. Le personnage Apoutsiak est devenu intemporel, quant au livret écrit et illustré par PEV, c'est aujourd'hui un sujet d'étude d'ethnographie.

©Greenland tourism

Les mondes polaires se prêtent ainsi à nourrir les rêves d'un monde merveilleux, originel, sans villes, sans voitures, sans pollutions. Les mondes polaires nourrissent les explorateurs et exploratrices en quête d'aventures extraordinaires où la blancheur des paysages permet de poser les intrigues et les décors que l'on veut. La fin est bien sûr toujours heureuse.

Le célèbre explorateur polaire Jean-Baptiste Charcot nous a laissé cette réflexion pleine de justesse, pour nous qui nous passionnons pour ces régions lointaines : « D'où vient donc l'étrange attirance de ces régions polaires, si tenace qu'après en être revenu on oublie les fatigues morales et physiques, pour ne songer qu'à retourner vers elles ? D'où vient le charme inouï des ces contrées pourtant désertes et terrifiantes ?».

©Victor Labarre

Joyeux Noel...polaire !

Retour